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Voici un extrait de la Présentation Générale de la Liturgie des Heures (PGLH) qui précise comment appréhender le chant, la psalmodie, lors des Offices Divins ; des indications précieuses.
Chapitre V
Les rites à observer
dans la célébration publique
ou commune
[…]
II. Le chant de l’office
267 Dans les rubriques et les règles de cette
Présentation, les mots « dire » ou « proférer » doivent s’entendre tantôt du chant
et tantôt de la simple récitation, selon les principes énoncés ci-dessous.
268 « La célébration chantée de l’office divin est la forme
qui s’accorde le mieux à la nature de cette prière. Elle en exprime la
solennité d’une manière plus complète ; elle traduit une plus profonde union des
cœurs dans le service de la louange de Dieu. C’est pourquoi, cette forme
chantée est vivement recommandée à tous ceux qui célèbrent l’office au chœur ou
en commun†. »
† Cf. Instr. de la S.C. des
Rites Musicam sacram du 5 mars 1967. n. 37 ; cf. Const. sur la Liturgie. n. 99.
269 Les déclarations du 2e Concile du Vatican sur le
chant liturgique† s’appliquent à toute action liturgique, mais surtout à la
Liturgie des Heures. Bien que toutes et chacune de ses parties aient été
rénovées de façon à pouvoir être récitées avec fruit même quand on est seul, la
plupart d’entre elles sont d’un genre lyrique, et par conséquent ne peuvent
exprimer tout leur sens qu’avec le chant ; c’est surtout le cas pour les
psaumes, les cantiques, les hymnes et les répons.
† Cf. Const. sur la Liturgie. n.
113.
270 Dans la célébration de la Liturgie des Heures le
chant ne peut donc être tenu pour un ornement surajouté comme du dehors à la
prière ; bien plutôt il jaillit des profondeurs de l’âme qui prie et qui loue
Dieu, et il manifeste pleinement et parfaitement la nature communautaire du
culte chrétien.
Ils méritent donc des éloges, tous les groupes chrétiens
de n’importe quel genre, qui s’efforcent d’employer le plus souvent possible
cette forme de prière. Il faut, par la catéchèse voulue et par la pratique,
former aussi bien les clercs et les religieux que les fidèles, pour qu’ils
puissent, surtout les jours de fête, chanter les Heures avec joie. Mais il est
difficile de chanter intégralement l’office ; et d’ailleurs la louange de
l’Église, ni par son origine ni par sa nature propre, ne doit être réservée aux
moines et aux clercs : elle appartient à toute la communauté chrétienne. Il faut
donc considérer simultanément plusieurs principes pour que la célébration
chantée de la Liturgie des Heures s’accomplisse le mieux possible, pour qu’elle
rayonne de vérité et de beauté.
271 Il importe avant tout qu’on chante l’office au moins
les dimanches et jours de fête, et que la pratique du chant contribue à
distinguer les différents degrés de solennité.
272 De même, puisque toutes les Heures n’ont pas la même
valeur, il est bien que le chant fasse ressortir celles qui sont vraiment les
pôles de l’office, c’est-à-dire celles du matin et du soir.
273 Sans doute, la célébration entièrement chantée est
recommandée, pourvu qu’elle atteigne un bon niveau artistique et spirituel.
Cependant c’est avec profit qu’on peut appliquer parfois le principe de la
solennité « progressive » ; cela pour des motifs pratiques, mais aussi parce que
les différents éléments de la célébration liturgique ne sont pas à mettre
indistinctement sur le même plan ; au contraire, chacun d’eux peut retrouver son
sens et sa fonction originels. De cette façon, la Liturgie des Heures
n’apparaît plus comme un beau monument du passé, qui exige d’être conservé
presque sans aucun changement, afin d’exciter l’admiration pour lui-même ; au
contraire, elle peut acquérir une nouvelle vie, faire de nombreux progrès et
redevenir l’expression d’une communauté bien vivante.
Le principe de solennité « progressive » consiste en ce
qu’il admet nombre de degrés intermédiaires entre l’office intégralement chanté
et la simple récitation de toutes ses parties. Cette solution introduit une
grande et agréable variété, et sa mesure doit être appréciée d’après la couleur
du jour ou de l’Heure qu’on célèbre, d’après la nature de chacun, des éléments
qui constituent l’office, enfin d’après l’importance numérique ou le caractère
de la communauté, ainsi que d’après le nombre des chanteurs dont on disposera
en telle occasion.
Grâce à cette plus grande flexibilité, la louange
publique de l’Église pourra être chantée plus souvent qu’auparavant et
s’adapter de multiples façons à la diversité des circonstances ; ainsi se lève
un grand espoir de découvrir de nouvelles voies et de nouvelles formes pour
notre époque, ce qui s’est toujours produit dans la vie de l’Église.
274 « Dans les actions liturgiques qui doivent être
chantées en latin, le chant grégorien, comme étant le chant propre de la
liturgie romaine… : doit, toutes choses égales
d’ailleurs, occuper la première place†. » Cependant « l’Église n’écarte des actions
liturgiques aucun genre de musique sacrée, pourvu qu’il s’accorde avec l’esprit
de l’action liturgique elle-même et avec la nature de chacune de ses parties,
pourvu aussi qu’il n’empêche pas une juste participation, active du peuple†† ».
Dans l’office chanté, si l’on n’a pas de mélodie pour l’antienne qui est
proposée, on prendra dans le répertoire une autre antienne, pourvu qu’elle
convienne selon les nn. 113, 121‑125.
† Cf. Const. sur la Liturgie, n. 116.
†† Cf. Instr. Musicam sacram, n. 9 ; cf. Const. sur la Liturgie, n. 116.
275 Puisque la Liturgie des Heures peut être accomplie en
langue vivante, on devra donc « faire le nécessaire pour préparer les mélodies
dont on se servira dans le chant de l’office en langue du pays† ».
† Cf. Instr. Musicam sacram, n. 41 ; cf. nn. 54-61.
276 Cependant rien n’empêche que dans la même
célébration, différentes parties soient chantées dans des langues différentes†.
† Cf. ibid., n. 51.
277 Quels éléments doit-on chanter de préférence ? Cela se
déduit de l’organisation authentique de la célébration liturgique, qui demande
une juste estimation du sens et de la nature propre de chaque partie et du
chant ; il y a en effet des éléments qui, de soi, requièrent le chant†. Tels
sont d’abord « les acclamations, les réponses aux salutations du prêtre et des
ministres et aux prières de forme litanique, et en outre les antiennes et les
psaumes, de même que les versets intercalaires ou refrains, ainsi que les
hymnes et les cantiques†† ».
† Cf. ibid., n. 6.
†† Cf. ibid., nn. 16 a et 38.
278 Il est évident que les psaumes, comme on l’a dit plus
haut, nn. 103-120, ont une relation étroite avec la musique, ce que vérifie la
tradition aussi bien juive que chrétienne. En fait, pour entrer pleinement dans
l’intelligence de nombreux psaumes, il est très utile de les chanter, ou du
moins de les considérer toujours sous cette lumière poétique et musicale. Si
c’est possible, la forme musicale paraît donc préférable, selon les jours et
aux Heures principales, et selon la nature originelle des psaumes.
279 On a décrit plus haut, nn. 121-123, différentes
façons de chanter les psaumes ; cette variété ne tient pas tellement à des
circonstances extérieures qu’aux genres différents des psaumes qui se
rencontrent dans une même célébration : c’est ainsi qu’il vaudra mieux écouter
seulement des psaumes sapientiaux ou historiques, tandis que les hymnes ou les
actions de grâce comportent par elles-mêmes le chant commun. Une seule chose
est tout à fait importante : que la célébration ne soit pas rigide ou
artificielle, ou préoccupée seulement d’exécuter des règles toutes formelles,
mais qu’elle réponde vraiment à la réalité. C’est là-dessus que l’effort doit
porter d’abord, pour que les âmes soient guidées par le désir d’une authentique
prière d’Église, et que Dieu reçoive « une louange agréable et belle » (cf. Ps 146).
280 Les hymnes pourront aussi nourrir la prière de celui
qui récite les Heures, si elles ont une valeur doctrinale et artistique ;
cependant, elles sont, par elles-mêmes, destinées au chant. Il est donc
recommandé de les chanter, autant que possible, dans la célébration
communautaire.
281 Le répons bref qui suit la lecture aux offices du
matin et du soir, et dont on traite au n. 49, est destiné par lui-même à être
chanté, et chanté par le peuple.
282 Les répons qui suivent les lectures à l’office de
lecture appellent le chant, par leur nature et leur fonction. Cependant, dans
le déroulement de l’office, leur structure est telle qu’ils gardent leur portée
même dans une récitation solitaire et privée. On pourra très souvent chanter
ceux qui auront été dotés de mélodies plus simples et plus faciles que celles
qui viennent des sources liturgiques.
283 Les lectures, qu’elles soient longues ou brèves, ne
sont pas par elles-mêmes destinées au chant ; lorsqu’on les proclame, il faut
veiller soigneusement à ce que la lecture soit digne, claire et distincte, et
que tous puissent vraiment l’entendre et bien la
comprendre. La seule mélodie que l’on puisse accepter dans une lecture est
celle qui permet d’obtenir une meilleure audition des paroles et une meilleure
intelligence du texte.
284 Les textes que le président est seul à prononcer,
comme les oraisons, peuvent être chantés d’une façon belle et appropriée,
surtout en latin. Cela peut être plus difficile avec certaines langues
vivantes, à moins que le chant ne permette à tous de percevoir clairement les
paroles.
[…]