Pour la psalmodiePsalmodier consiste à dire le psaume au moyen d’une formule mélodique modèle (le « ton » psalmique) dont la structure épouse celle du poème divisé en stiques, versets et strophes. Le verset est l’unité de base de la poésie des psaumes. Le verset est composé de deux — parfois trois — membres parallèles appelés « stiques ». Le verset de deux membres est un distique. Le verset de trois membres est un tristique. Le stique équivaut […] à une ligne ordinaire, c’est-à-dire une ligne qui commence à la marge de gauche. Toute ligne qui commence en retrait est à considérer comme la suite de la ligne précédente ; elle appartient au même stique et forme avec celle-ci un même membre du parallélisme (sauf exceptions où deux membres ont été regroupés pour faciliter l’exécution). Des strophes sont identifiables dans certains psaumes grâce à diverses données du texte : acrostiche alphabétique (Ps 118), refrains, récurrence de mots, symétries de structure et de sens, etc. Dans un nombre assez grand de cas, leur existence ou leur découpage reste conjectural. Pour faciliter une psalmodie « par strophes », lorsqu’on la préfère à la psalmodie « par versets », ce psautier offre une division en strophes se composant de un ou deux, ou, au maximum, trois versets (à l’exception du Ps 118). Les strophes sont clairement séparées par un espace blanc. Elles sont tantôt régulières (nombre identique de versets et de stiques durant tout le psaume) tantôt irrégulières. * L’astérisque indique la « médiante », c’est-à-dire la fin du premier membre d’un distique ou du deuxième membre d’un tristique. Lorsque la disposition du verset est évidente, le signe de médiante n’est pas marqué. † La flexe indique la fin du premier membre d’un tristique. Lorsque le psaume est entièrement composé de tristiques normaux (strophes de 3 lignes) le signe de flexe n’est pas marqué. La finale du verset n’est marquée par aucun signe spécial, ni le début du verset suivant. Le petit retrait au début d’une ligne indique que le stique en cours continue sur cette seconde ligne. Le grand retrait a le même sens que le petit retrait. Il est utilisé lorsque l’ensemble des stiques du psaume (par ex. Ps 26) se divise régulièrement en deux hémistiches (le second étant généralement plus bref). Dans une psalmodie « par strophe », chaque hémistiche peut alors être traité musicalement comme un membre de la strophe. La lettre soulignée marque l’avant-dernier posé rythmique du stique (accent pénultième). Ce signe vise l’emploi de beaucoup de tons psalmiques en usage dans lesquels la rupture mélodique de la teneur est prévue, pour souligner la médiante ou la finale, à partir de cette syllabe (terminaison à deux accents). Plusieurs précisions sont à noter : a) Le premier membre d’un tristique (se terminant par une flexe) ne comporte généralement pas de lettre soulignée. Elle serait inutile pour l’ensemble des tons usuels où la flexe se fait au dernier posé du stique. Cependant, lorsque ce stique peut être intégré dans un ton par strophes de 3 ou 4 incises régulières, l’accent pénultième est indiqué. b) La première ligne d’un stique qui se continue avec un petit retrait à la ligne suivante ne comporte pas de lettre soulignée. En revanche, dans le système avec grand retrait qui permet une exécution par strophe, chaque hémistiche a son accent pénultième indiqué. c) Le choix de la syllabe marquée d’une lettre soulignée a été fait selon la diction qui semble la plus naturelle. Dans certains cas moins évidents, il peut y avoir lieu de déplacer l’accent pénultième indiqué si le ton psalmique choisi suggère une solution meilleur.
( ) : Les stiques entre parenthèses peuvent être omis pour faciliter l’exécution. [ ] : Les versets entre crochets sont omis dans les livres liturgiques de la Liturgie des Heures et Prière du Temps présent (Office romain). Résumé pratique
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