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« Ces saints docteurs des premiers siècles, ces divins Patriarches de la solitude, où puisaient-ils la lumière et la chaleur qui étaient en eux, et qu’ils ont laissées si vivement empreintes dans leurs écrits et dans leurs œuvres, si ce n’est dans ces longues heures de la Psalmodie, durant lesquelles la vérité simple et multiforme passait sans cesse devant les yeux de leur âme, la remplissant, à grands flots, de lumière et d’amour ? » Dom Prosper Guéranger
Psaume 103 (hébreu 104)
Quelle profusion dans tes œuvres !
1 Bénis le Seigne ur, ô mon âme ;
Seigneur mon Die u, tu es si grand !
Revêt u de magnificence,
2 tu as pour mantea u la lumière !
Comme une tenture, tu dépl oies les cieux,
3 tu élèves dans leurs ea ux tes demeures ;
des nuées, tu te f ais un char,
tu t’avances sur les ailes du vent ;
4 tu prends les v ents pour messagers,
pour serviteurs, les fl ammes des éclairs.
5 Tu as donné son ass ise à la terre :
qu’elle reste inébranl able au cours des temps.
6 Tu l’as vêtue de l’ab îme des mers :
les eaux couvraient m ême les montagnes ;
7 à ta menace, elles pr ennent la fuite,
effrayées par le tonn erre de ta voix.
8 Elles passent les montagnes, se r uent dans les vallées
vers le lieu que tu leur as préparé.
9 Tu leur imposes la lim ite à ne pas franchir :
qu’elles ne reviennent jam ais couvrir la terre.
10 Dans les ravins tu fais jaill ir des sources
et l’eau chemine aux cre ux des montagnes ;
11 elle abreuve les b êtes des champs :
l’âne sauvage y c alme sa soif ;
12 les oiseaux séjo urnent près d’elle :
dans le feuillage on ent end leurs cris.
13 De tes demeures tu abre uves les montagnes,
et la terre se rassasie du fru it de tes œuvres ;
14 tu fais pousser les prair ies pour les troupeaux,
et les champs pour l’h omme qui travaille.
De la terre il t ire son pain :
15 le vin qui réjou it le cœur de l’homme,
l’huile qui adouc it son visage,
et le pain qui fortif ie le cœur de l’homme.
16 Les arbres du Seigne ur se rassasient,
les cèdres qu’il a plant és au Liban ;
17 c’est là que vient nich er le passereau,
et la cigogne a sa mais on dans les cyprès ;
18 aux chamois, les ha utes montagnes,
aux marmottes, l’abr i des rochers.
19 Tu fis la lune qui m arque les temps
et le soleil qui connaît l’he ure de son coucher.
20 Tu fais descendre les tén èbres, la nuit vient :
les animaux dans la for êt s’éveillent ;
21 le lionceau rug it vers sa proie,
il réclame à Die u sa nourriture.
22 Quand paraît le sol eil, ils se retirent :
chacun g agne son repaire.
23 L’homme s ort pour son ouvrage,
pour son trav ail, jusqu’au soir.
24 Quelle profusion dans tes œ uvres, Seigneur ! †
Tout cela, ta sag esse l’a fait ; *
la terre s’empl it de tes biens.
25 Voici l’immensit é de la mer,
son grouillement innombrable d’animaux gr ands et petits,
26 ses batea ux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu’il s erve à tes jeux.
27 Tous, ils c omptent sur toi
pour recevoir leur nourrit ure au temps voulu.
28 Tu donnes : e ux, ils ramassent ;
tu ouvres la m ain : ils sont comblés.
29 Tu caches ton vis age : ils s’épouvantent ;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et reto urnent à leur poussière.
30 Tu envoies ton so uffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la f ace de la terre.
31 Gloire au Seigne ur à tout jamais !
Que Dieu se réjou isse en ses œuvres !
32 Il regarde la t erre : elle tremble ;
il touche les mont agnes : elles brûlent.
33 Je veux chanter au Seigne ur tant que je vis ;
je veux jouer pour mon Die u tant que je dure.
34 Que mon poème lui s oit agréable ;
moi, je me réjou is dans le Seigneur.
35 Que les pécheurs dispar aissent de la terre !
Que les imp ies n’existent plus !
Bénis le Seigne ur, ô mon âme !
Doxologie
Après un distique :
Gloire au Père, et au Fils, et au S aint-Esprit, *
pour les siècles des si ècles. Amen.
Gloire au Père, et au Fils, et au S aint-Esprit, †
au Dieu qui est, qui ét ait et qui vient, *
pour les siècles des si ècles. Amen.
Après une strophe de quatre ou six lignes :
Rendons gloire au P ère tout-puissant,
à son Fils, Jésus Chr ist, le Seigneur,
à l’Esprit qui hab ite en nos cœurs,
pour les siècles des si ècles. Amen.
Oraison Béni sois-tu, Dieu très grand, pour l’immense profusion de tes œuvres ! Béni sois-tu pour le travail de l’homme et pour le pain qui fortifie son cœur ! Béni sois-tu pour l’Esprit que tu lui donnes afin de renouveler la face de la terre !
Version œcuménique. Texte liturgique. Copyright © 2012 A.E.L.F. pour la traduction des psaumes, les oraisons et les titres. Tous droits réservés.
Psalmodiez à l’aide de tons simples
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Éclairage sur le Psaume 103 L’univers loue son Créateur.— En contemplant l’univers, le croyant se sent rempli d’admiration et d’optimisme. Tout vient de Dieu, et cet univers est aussi pour les hommes. Dieu maintenant achève sa création par le travail des hommes et le rayonnement de ses témoins : “Envoie ton Esprit, qu’il renouvelle la face de la terre.” Extrait de La bible des peuples Hymne à Aton « Tu apparais, parfait, à l’horizon du ciel, Disque vivant qui es à l’origine de la vie.
Quand tu te lèves à l’horizon oriental tu remplis tout le pays de tes perfections.
Tu es beau, tu es grand, tu es étincelant, tu es élevé au-dessus de tout le Pays.
Tes rayons entourent les terres jusqu’aux limites de ta création.
Tu es Ré* ; tu as soumis les peuples jusqu’à leurs frontières. Tu les domptes pour ton fils, ton bien-aimé**.
Tu es éloigné, mais tes rayons sont sur la terre ; tu es sur les visages sans que l’on perçoive ton cheminement. »* soleil du matin. ** le roi. Cet hymne au dieu solaire est une composition égyptienne anonyme de l’époque dite « d’Amarna » (milieu du XIVe siècle avant Jésus-Christ), sous le règne d’Akhénaton, ce pharaon qui avait institué une importante réforme religieuse, favorisant le culte du Disque solaire, Aton. C’est une bon exemple de poésie religieuse égyptienne. On a noté depuis longtemps des ressemblances entre l’hymne à Aton et le Psaume 103 de la Bible, qui s’en inspire assez librement. Jacques Vermeylen, Extrait de « Psaumes, chants de l’humanité », Septentrion |