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Au bord des fleuves de Babylone[1]2
aux saules des alentours3
C’est là que nos vainqueurs4
Comment chanterions-nous5
Si je t’oublie, Jérusalem,6
Je veux que ma langue
« Pensez souvent [...] à vous retirez dans la solitude de votre cœur alors que vous êtes au milieu des conversations et des affaires. Si nombreux qu’ils soient, ceux qui vaquent autour de vous ne seront pas Lire la suite...un obstacle, car ils côtoient seulement votre corps ; votre cœur, lui, demeure seul avec Dieu seul. Ainsi faisait le roi David, au milieu de tant d’occupations, comme nous le voyons si souvent dans les Psaumes : Et moi, je suis toujours avec toi, tu m’as saisi par ma main droite (Ps 72, 23) ; J’ai mis le Seigneur devant moi, sans relâche (Ps 15, 8) ; Vers toi j’ai les yeux levés, ô mon Dieu, qui te tiens au ciel (Ps 122, 1) ; Mes yeux sont fixés sur le Seigneur (Ps 24, 15). Les conversations ne sont généralement pas si prenantes que l’on ne puisse de temps en temps en retirer son cœur pour le resserrer dans cette divine solitude. » Saint François de Sales, Introduction à la vie dévote, ch. XII, v. 111. Psaume 136 (hébreu 137)Si je t’oublie, Jérusalem...1 Au bord des fleuves de Babylone[1]2 aux saules des alentours3 C’est là que nos vainqueurs4 Comment chanterions-nous5 Si je t’oublie, Jérusalem,6 Je veux que ma langueDoxologie
Après un distique :
Après un tristique : Après une strophe de quatre ou six lignes : Oraison Seigneur, si le monde nous persécute à cause du nom de Jésus, souviens-toi de nous ! Aide-nous à pardonner, au nom de Jésus, sans jamais pactiser avec le mal. Apprends-nous à nous en remettre à toi pour notre délivrance et notre salut. Version œcuménique. Texte liturgique. Psalmodiez à l’aide de tons simples
Si vous êtes débutant ou si vous manquez d’expérience, voici quelques tons simples, accompagnés de pré-écoutes, qui vous permettront d’accéder à tout l’art de la psalmodie par versets.
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Éclairage sur le Psaume 136 Face au ravage du mal, un cri !La haine a sa place dans la prière. Sinon, comment pourrait-elle se guérir ? Car le mal du monde nous tenaille et nous ronge, nous mêmes et tant d’autres, autour de nous et loin de nous. Et de fait, ils sont nombreux les psaumes qui disent de façon forte et parfois terrible le poids de la haine, de la rudesse totale qui en l’homme emporte les digues du côté du non-sens, jusqu’à ce que puisse revenir une forme de paix, si toutefois cela est possible. Et parfois la prière s’inscrit dans ce moment intermédiaire du doute, quelquefois total. Ainsi la prière, et pour leur part les psaumes, s’expriment-ils parfois en des mots rudes, râpeux, cris des tréfonds. Mais mieux vaut prier mal que de ne pas prier du tout, enseigne discrètement le Psautier. À moins qu’il n’interroge de fait aussi sur qu’est-ce que prier ? La réponse apprise, souvent, enseigne qu’il y faut des mots polis et quelque peu feutrés, filtrés peut-être. Que l’on ne peut parler à Dieu de tout, ou du moins qu’il faut s’abstenir quand le cœur est trop terne ou, à l’opposé, violent. On repense ici à Thérèse d’Avila, rappelant ses sœurs à plus de vigueur dans la prière : « Le monde est en feu, ce n’est pas le moment de parler avec Dieu de choses de petite importance ! » Les psaumes ouvrent la voie, comme on le dit parfois des montagnards sur des parois exposées souvent plein nord. Car c’est en priant que le cœur s’apaisera et peu à peu retrouvera les mots ou le cœur de Dieu, sa Torah. Extrait du Guide de lecture et de prière des Psaumes, Sous la direction de Jacques Nieuviarts et Jean-Pierre Prévost, éditions Bayard Notes
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